Bienvenue à la ferme!
Nous avons fondé notre projet sur un objectif simple: produire des fruits, des légumes et des œufs de qualité tout en respectant et en régénérant notre environnement.
Pour relever ce défi, nous avons naturellement choisi de travailler en bio, et d’aller au-delà grâce à des pratiques agroécologiques et en travaillant sans tracteur.
Nous proposons notre production en vente directe à la ferme, ainsi que sur commande au village de Massieux (01), à l’école internationale de Lyon (ISL), et nous prévoyons une tournée sur l’ouest lyonnais courant 2024.
Mécanisation minimale
Dans une optique de réduction de notre dépendance au pétrole, nous faisons tout ce que nous pouvons avec les outils manuels à notre disposition. Les planches de culture sont préparées à la grelinette, les abords des cultures sont fauchés à la faux, et le désherbage s’effectue avec des sarcloirs ou à la main. Plantations et semis sont effectués à la main ou au semoir manuel. De temps en temps, nous passons quand même un coup de tondeuse thermique dans nos allées, et nous transportons le paillage et les récoltes avec des brouettes électriques.
Travailler uniquement à la main n’est pas qu’une question d’économie de pétrole, d’air pur et de silence. Cela nous permet également de maximiser l’efficacité des espaces en réduisant l’espace nécessaire aux engins, et d’éviter l’impact négatif des machines lourdes sur notre sol (compactage, déstructuration…).
Le sol
Le sol est la fondation de la ferme. Un sol en bonne santé offre à la fois des propriétés agronomiques indispensables (fertilité), et constitue un pilier de la santé de notre écosystème. C’est pourquoi une grande partie de nos pratiques a pour objet la préservation et l’amélioration de ce patrimoine fragile. Nous lui apportons ainsi de grandes quantités de matière organique d’origine végétale, nous n’effectuons aucun labour, et nous évitons au maximum de le laisser à nu. Tout ceci demande beaucoup d’efforts, et pas mal d’imagination, mais le jeu en vaut la chandelle car un sol bien traité se bonifie d’année en année. A la Cagette, nous avons la chance d’avoir un sol relativement riche et bien drainé, mais dont la nature sableuse le rend sensible à l’acidification et au lessivage des éléments nutritifs, ce qui signifie que de mauvaises pratiques peuvent rapidement le dégrader par érosion. Nous lui apportons donc du calcaire marin, de l’argile verte et du compost, afin de stabiliser son pH, de l’enrichir en matière organique et d’améliorer sa capacité à retenir l’eau et les éléments.
L’eau
Indispensable au maraîchage, l’eau que nous utilisons provient exclusivement de notre petit étang, alimenté par une petite source et les eaux de pluie de nos toitures. En utilisant des paillages naturels (broyat de végétaux, compost, foin, paille…) partout où c’est possible, nous limitons au maximum notre besoin d’arrosage.
Pour préserver la ressource en eau et limiter notre consommation de plastiques, nous avons également fait le choix de ne pas équiper nos cultures pérennes (arbres, petits fruits, légumes vivaces…) de système d’irrigation, que nous limitons aux cultures maraîchères, beaucoup plus sensibles. Pour nous permettre ce choix, nous devons accepter une fluctuation des récoltes en fonction de la météo, mais nous mettons aussi en place des mesures agroécologiques pour augmenter la résilience de nos cultures : enrichissement du sol en matière organique, paillages systématiques, plantation de haies brise-vent, agroforesterie, etc. Ainsi, une bonne partie de nos légumes ne sont pas irrigués (pommes de terre, carottes, oignons, courges, poireaux, choux, navets…), ce qui garantit également une forte valeur nutritionnelle, car la prise de poids ne se fait pas à coups de flotte!
Par ailleurs, en gardant un couvert permanent sur notre sol, en ne labourant pas, en n’utilisant que des apports de matière organique, et en replantant des haies bocagères autour et dans nos parcelles, nous nous assurons que l’eau qui quitte le jardin soit au minimum aussi pure que l’eau de source qui y arrive.
Les œufs
Nous travaillons constamment à développer le mode d’élevage le plus éthique possible pour nos poules.
Le dimensionnement de nos poulaillers est de 30 poules, à qui nous offrons de grands parcours plein air de dimensions au minimum 3 fois supérieures aux normes bio, afin qu’elles puissent se régaler a volonté d’herbe, d’insectes et autres vers, en plus du mélange équilibré que nous leur apportons quotidiennement.
A l’aide de filets mobiles, nous les emmenons régulièrement en-dehors de leur parcours de base, pour se régaler d’herbe fraiche, de restes de légumes et de nombreuses bestioles, dans les chemins et les fins de cultures.
Nous élevons pour l’instant des poules rousses classiques, mais nous avons pour projet de mettre en place notre propre sélection de races anciennes, pour assurer le cycle complet sur place.
Nos poules retraitées sont revendues à des particuliers pour finir leur vie tranquillement…
Nos défis
Ce n’est pas une ferme si il n’y a pas d’obstacles! Et ce serait mentir que de nier que nous devons faire face à de nombreuses difficultés.
La sécheresse printanière, les adventices, les taupins, les taupes, les lièvres, les limaces, les campagnols, une pandémie inattendue, des délais de livraison, une saison démarrée plus tard que prévu… Tout cela fait partie de l’aventure, et nous avons aussi fait nos propres erreurs, mais c’est comme ça qu’on apprend !